21/02/2024

Autodidacte et UX, comment apprendre en autonomie notre métier ? Avec Colbys Dovi

Dans ce nouvel épisode, nous accueillons Colbys Dovi !

 

Très actif sur les réseaux sociaux, Colbys partage quotidiennement sa passion, sa curiosité et son désir constant d’apprendre en partageant activement ses connaissances et son expertise.

 

Le sujet du jour est : Autodidacte et UX, comment apprendre en autonomie notre métier ?

 

Au programme :

 

→ Apprentissage traditionnel vs Autodidactisme.

→ Commencer à apprendre en autodidacte.

→ Les obstacles et défis d’être autodidacte ?

→ Les conseils et ressources de Colbys.

 

Retrouvez toute la discussion dans cet épisode !

Introduction

Thomas : Bonjour à toutes et à tous, je suis Thomas, Lead designer de l’agence La grande Ourse. Merci de nous rejoindre pour cet épisode d’Un poil d’UX en direct de l’agence.

 

Aujourd’hui, nous accueillons dans nos locaux Colbys Dovi, Product Designer avec qui j’ai eu l’opportunité de travailler en Team Product chez Lacoste. Très actif sur les réseaux sociaux, Colbys partage quotidiennement des posts motivants et inspirants avec près de 4000 abonnés sur LinkedIn.

 

Il exprime sa passion, sa curiosité et son désir constant d’apprendre en partageant activement ses connaissances et son expertise avec ses pairs.

Ce qui suscite mon intérêt chez Colbys, c’est son parcours et son apprentissage de façon autodidacte.

 

C’est pourquoi nous avons le plaisir de l’accueillir pour ce nouvel épisode afin de comprendre comment apprendre en autonomie le métier de l’UX.

 

Salut Colbys.

Colbys : Salut Thomas. 

Thomas : Alors, avant de commencer à rentrer dans le vif du sujet et pour les personnes qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu pourrais te présenter très brièvement ?

Colbys : Bien sûr, bien sûr. Hola a todos y todas, je suis Colbys, Product Designer depuis maintenant 9 ans seulement. Je suis intéressé par la psychologie, la technologie, le sport, le corps humain, l’art, la cuisine, les jeux. Voilà, je dirais qu’en général, j’aime réfléchir, jouer et essayer des choses.

Thomas : Ok, clair et concis comme on aime. En tout cas, je tenais à te remercier d’avoir accepté l’invitation pour tourner ce podcast et partager ton expérience, tes conseils et des anecdotes. Je te propose qu’on lance les hostilités avec cette première question :

 

En tant qu’UX designer émérite on peut le dire et pour les novices surtout qui nous écoutent, quelle est ta vision ou ta définition de l’UX en quelques mots ?

Colbys : Ah oui effectivement, on commence fort et bien (*rires*). Je dirais que pour moi l’UX c’est l’exercice délibéré de toute action qui influence l’expérience de l’utilisateur, d’un produit ou d’un service. Les mots clés à retenir étant délibéré et influence. Délibéré parce qu’en UX, la création parle d’un objectif, d’une intention, même si on peut aboutir à un autre résultat que celui qui était désiré, il n’en faut pas moins.

 

Influence parce qu’au fil des expériences et des lectures, je me rends compte à quel point c’est compliqué, peut-être même, voire irréaliste, de vouloir faire vivre la même expérience à une grande variété de personnes. Il y a tellement de facteurs hors de la portée du designer. La discipline doit peut-être même s’appeler UX influenceur plutôt que designer (*rires*). Ceci dit, ça ne veut pas dire qu’on devrait arrêter d’essayer. Ce n’est pas du tout mon point de vue. Je pense juste qu’il faut approcher l’exercice avec une bonne dose d’humilité.

Thomas : Intéressant cette notion en fin de compte d’influence, d’UX influenceur. D’ailleurs, je ne serais pas surpris que la notion de UX influenceur arrive dans les années à venir. Peux-tu nous parler maintenant un peu plus de toi, nous parler de ton parcours ? Et qu’est-ce qui t’a poussé à devenir autodidacte dans le domaine de l’UX ?

Colbys : Wow, il y a énormément de choses qui m’ont poussé à devenir UX designer et plus spécifiquement en autodidacte. Mais je vais en citer quelques-unes. Je me souviens d’une part avoir toujours eu des facilités à communiquer verbalement, visuellement et à aligner des gens de l’autre côté. Quand j’étais petit, je me souviens avoir entendu ma mère dire plus d’une fois à des gens qu’elle était sûre que je travaillerais dans la communication. Donc, je ne sais pas si je l’avais déjà en moi ou si c’est la croyance de ma mère qui m’a été transmise. Mais bon, on y est. (*rires*)

 

Ensuite, j’ai toujours été fasciné par le langage et le symbolisme. Le fait qu’un groupe de personnes décide d’assigner un sens spécifique à un son ou une forme avec une croix par exemple, ou un logo, et qu’à la vue de ce symbole, ces personnes traversent une flopée d’émotions, de l’apaisement, de l’envie, de la réassurance. C’est fascinant, je trouve ça fascinant et j’aime créer des choses également. Je me vois, je me vois encore faire des dessins de Dragon Ball Z, les colorier passionnément et les vendre par la suite à mes chers copains. En école primaire, j’avais déjà un business qui tournait. (*rires*)

 

La discipline à la conjonction de tout ça était le graphisme à mes yeux. C’est donc par ça que j’ai commencé. Je faisais des cartes de visite, des affiches pour des commerces ou pour des amis quand j’étais au lycée. Après mon bac GSI (Gestion des systèmes d’information), j’ai postulé dans plusieurs écoles et je me suis inscrit à la fac de Nanterre en sciences du langage, en attendant d’avoir une réponse des écoles publiques pour une formation en MANA (mise à niveau en arts appliqués) ou en communication visuelle. Je n’ai jamais eu de réponse vu que je n’avais pas les moyens de me payer une école privée. Au bout d’un an, je me suis dit, si je pratique déjà, autant que j’apprenne tout seul. J’ai donc continué à m’éduquer plus studieusement en achetant des bouquins, en consommant du contenu, articles, vidéos, etc. Et plus important, en pratiquant. C’est en exerçant à gauche, à droite, en tant que graphiste, que je me suis vite rendu compte que j’avais besoin de cohérence, de diriger ma génération d’idées vers la résolution d’un problème, d’avoir des critères de succès clairement définis. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à apprendre la différence entre le graphisme et l’UI/UX, la méthodologie, les tests, la critique, etc.

Thomas : C’est vrai que la pratique, c’est intéressant, parce qu’il y a la théorie, mais bon, la pratique c’est quand même très important. Et c’est finalement bien comme tu nous dis ce qui nous différencie entre les métiers qui touchent plus le graphisme que notre métier d’UX, finalement c’est tout ce qui est résolution de problèmes, la phase de recherche, les tests utilisateurs. Même si effectivement il y a quand même une réflexion derrière, peut-être un logo, une charte graphique, je trouve que c’est quand même pas la même chose et c’est quand même beaucoup plus complet. Le spectre est beaucoup quand même beaucoup plus grand. On reviendra d’ailleurs dans quelques instants sur des livres, des sites ou autres qui ont pu accompagner en tout cas et qui peuvent t’aider, qui t’ont aidé à progresser. Avant ça, j’aimerais qu’on parle, alors peut-être pas des avantages, mais plutôt des “défis”, de l’autodidactisme. Les défis selon toi par rapport à un apprentissage traditionnel en matière d’UX design ?

Colbys : Les plus grands défis que j’ai eus à rencontrer dans la voie autodidacte sont, on va dire… je vais en citer à peu près 5/6 et ils ne se manifesteront probablement pas de la même manière chez chacun en fonction de notre caractère ou notre situation, voire pas du tout. Alors le premier, c’est l’argent. Je n’ai pas payé d’écoles, ça pourrait représenter de potentielles économies pour certaines personnes mais pour ma part j’étais déjà à ma propre charge financièrement, j’avais des factures et tout ça. Donc j’ai décidé de faire un prêt étudiant et de travailler à côté pour investir sur moi-même. Donc quand on y pense, voilà, cet argent m’a permis de rester sain et d’acheter tout ce dont j’avais besoin pour apprendre et progresser. Je n’ai pas payé une école, mais je me suis payé moi-même pour ma formation. Quand les gens m’écrivent pour savoir s’ils devraient aller en école, faire un bootcamp ou apprendre en autodidacte, les premières questions que je pose sont souvent à ce sujet. Si l’argent n’est pas un problème, je recommande de payer une éducation et de quand même développer un esprit autodidacte. Secondo, c’est la responsabilité. Quand on décide d’emprunter cette voie, on accepte de gré ou de force la totale responsabilité des événements. Quand on est en école, en cas d’incompréhension, il peut arriver qu’on accuse le prof d’avoir mal expliqué. On l’a tous vécu (*rires*). 

 

Mais quand on est autodidacte, on accepte le fait qu’on ait mal compris ou mal fait soi-même et on cherche à se rectifier. Il n’y a pas de bouc émissaire. Le troisième point, c’est de l’ordre de l’apprentissage. Il y a un certain nombre de compétences à développer pour être employable. Et quand on est en école, on a ce socle de compétences qu’on peut nous communiquer clairement en début de cursus. Alors que quand on est autodidacte, il est très difficile de le trouver soi-même et surtout de comprendre dans quel ordre développer ces compétences-là. Quelle est la prochaine compétence à fort retour sur investissement qui nous rapprochera de l’employabilité ? C’est la grande question. Le quatrième, c’est la discipline. En école, on reçoit des notes, des remarques du prof. Il y a un ensemble de feedback à conséquences relativement légères qui sont mises en place pour nous empêcher de dérailler ou de décrocher. Dans la voie autodidacte, on est livré à soi-même. Il faut être capable de faire ce qui doit être fait indépendamment de son humeur et surtout en l’absence de validation externe. Ça c’est un point très important. Cinquième, c’est le réseau. Quand on va en école, on s’y fait des amis ou des connaissances. Ces amis, s’ils ont été témoins de notre compétence, sont autant de personnes qui peuvent nous recommander dans les lieux où ils travaillent plus tard ou même dans le lieu où ils connaissent quelqu’un qui connaît quelqu’un. Quand on est autodidacte, il faut créer le réseau de zéro en faisant l’effort de contacter les gens en ligne, d’aller en rencontrer en personne à des événements et de prouver notre propre compétence. Sixième et dernier point auquel je peux penser, c’est l’employabilité. Tous les ans, il y a des diplômés qui sortent d’école avec un bout de papier d’une école qui dit qu’ils sont aptes à occuper un poste. Ce bout de papier, même s’il ne garantit en rien leur compétence. Il est rassurant pour l’employeur. Quand on est autodidacte, une fois qu’on a appris juste assez pour chercher un emploi, il faut donc savoir se présenter comme une option viable ou une option tellement bonne que le recruteur oublie qu’on n’a pas le fameux diplôme rassurant.

Thomas : Ok, c’est vrai que tu as cité quand même six défis que tu as pu rencontrer et que je suppose en tout cas que tu rencontres encore aujourd’hui dans ta vie quotidienne. D’ailleurs, en parlant de routine quotidienne ou de la vie de tous les jours, en fin de compte, comment parviens-tu à trouver des réponses à tes questions ? C’est vrai qu’on peut avoir des mentors à droite à gauche, mais pourrais-tu partager des exemples de ressources en ligne ou de livres qui ont été ou qui sont actuellement particulièrement utiles pour toi aujourd’hui ?

Colbys : Alors ce qu’il faut, ce qu’il faut savoir, et je pense que c’est aussi une bonne astuce au quotidien, je suis sous perfusion d’informations, j’ai une seringue dans le bras. (*rires*)

 

J’ai parfois l’impression de trouver les choses avant même d’en avoir besoin. Et je pense que c’est une bonne façon de faire. Il faut être curieux, faut aller checker et quand on tombe sur un truc utile, faut le mettre de côté. Et quand il faut chercher des réponses à des questions spécifiques, je vais passer par Google. Je vais écrire à des pairs, je pose des questions sur LinkedIn en toute humilité. Je n’ai pas peur de montrer que j’ignore des choses. En termes de ressources pour l’inspiration générale, je vais visiter des sites qui font la curation de produits numériques bien conçus comme Appmotion, Screenlane, Landbook.

 

J’ai également ma librairie personnelle en local sur mon ordi où je stocke et classent toutes les bonnes idées sur lesquelles je tombe au fur et à mesure. En termes de livres, je recommande “Lean StartUp” d’Eric Ries, ce livre est un classique, je pense, depuis je ne sais pas combien d’années, mais il peut enseigner à chercher constamment le rapport effort/apprentissage. Quand on design des produits ou des fonctionnalités, l’argent qui permet de faire tourner une boîte est rarement infini. Apprendre à penser en termes d’effort, apprentissage et éventuellement effort/récompense est un atout pour atteindre la rentabilité. Et voilà, c’est un truc important qu’un designer sache. Second, je dirais “Designing Interface” de Tidwell Jenifer, ce livre aide à se rendre compte à quel point les design pattern remontent loin et pourquoi c’est rarement nécessaire de réinventer la roue pour créer un bon produit. Après, je pourrais recommander “Solving Product Design Exercices” d’Artiom Dashinsky, si j’écorche ton prénom ou ton nom, I’m sorry, je ne pense pas qu’il parle français (*rires*). Je recommande systématiquement ce livre aux débutants aujourd’hui parce que c’est une bonne introduction aux méthodologies de problem solving et également au design challenge qui est quelque chose dont je suis friand moi-même. Un autre livre c’est “UX Strategy” de Jaime Levy. Si “Lean StartUp” et écrit d’un point de vue business par exemple, “UX Strategy” est beaucoup plus un livre écrit en mode UX, c’est le lean startup en matière de l’UX. On y traverse toutes les étapes de la vie d’un produit, depuis l’hypothèse jusqu’à la phase d’amélioration continue. En passant bien sûr par comment trouver le product market fit en tant qu’UX designer. C’est un bouquin que j’ai beaucoup aimé en tout cas perso. Quoi d’autre… je dirais “Mapping Experiences” de James Kalbach. C’est un excellent livre pour apprendre les différentes manières de cartographier une expérience. Et moi, ça m’a beaucoup aidé à me rendre compte du fait que, comme toutes les cartes qu’on a, la carte de métro, la carte de Paris, c’est celui qui la design qui décide des informations pertinentes à montrer. Et autant on peut faire une carte surchargée, autant on peut faire une carte légère avec juste les points clés qu’on veut. Ce bouquin est très très intéressant si on veut apprendre à cartographier des expériences pour faciliter la visualisation en un clin d’œil, qu’on ait par exemple une info clé sur tout un parcours e-commerce. Et aussi, plus important, la communication donc avec les autres membres de l’équipe et l’alignement, c’est-à-dire avoir une vision commune pour travailler en équipe. Je vais citer que ceux-là, parce que après on pourrait en avoir pour une heure et encore je n’ai pas cité de livre de psychologie, etc. Mais bon, on va s’arrêter là. (*rires*)

 

Alors je recommanderai aussi des livres, je ne sais pas si on peut appeler ça de la psychologie, des livres comme “How to Win Friends and Influence People“. Alors le titre est très “wow !” (*rires*) je l’avoue, même moi j’ai douté au début quand je l’ai acheté. Mais ce qu’il y a à l’intérieur, c’est comment développer et utiliser des soft skills au final, on n’en parle pas assez, mais on peut être très bon en design, en Figma, en prototype, j’en passe. Si on ne gère pas bien les relations humaines, on ne peut pas travailler dans une équipe.

Thomas : Oui, c’est très important dans l’équipe et dans les recrutements aussi parce qu’on a beau montrer ce qu’on sait faire, mais finalement qui on est, c’est aussi important.

Colbys : Exactement. C’est très très très important. D’ailleurs, j’ai vu plus de fois des gens qui “fittés” humainement mais qui n’avaient pas les compétences et qui sont restés plutôt que des gens qui ont des compétences et qui ne “fittés” pas humainement.

Thomas : Je partage totalement (*rires*). Notamment les hard skills qui peuvent s’apprendre tandis que les soft skills… bon, on ne va pas changer une personne, mais c’est plus dur.

Colbys : Ça fait partie d’un des points que j’ai mentionnés dans un mail de remerciement quand je quittais une boîte récemment que je ne citerais pas. Je leur ai dit que sur ce point j’étais super content puisqu’ils ont vraiment recruté des gens géniaux et c’était une très belle expérience.

Mais bon, voilà, je vais citer que ces livres-là, mais on peut trouver des curations de livres de product designer faites par des gens qui lisent bien plus de livres que moi. Je vais rajouter un petit lien que j’ai laissé à Thomas.

Thomas : En tout cas “Mapping Experiences” c’est vrai que je ne connaissais pas donc pourquoi pas partir l’acheter juste après ? (*rires*).

J’en ai appris pas mal sur pas mal de sources et j’ai appris aussi que tu avais un accent anglais beaucoup plus stylé que moi (*rires*). En fin de compte, dans la pratique, lorsque tu as commencé, je ne sais pas à t’entraîner, à te familiariser avec des outils, as-tu investi dans un ou plusieurs outils de conception ou même d’autres types d’outils ? Et si oui, surtout lesquels ? Et surtout, qu’est-ce qui t’a motivé à faire ces choix spécifiques vis-à-vis d’un outil ou d’un autre ?

Colbys : C’est une bonne question que tu me poses là, et ça fait partie d’un truc sur lequel je me suis exprimé plusieurs fois avec les gens que j’ai l’opportunité de m’entourer ou de coacher. Pour me faire la main, j’utilisais avant les versions d’essai des outils. À l’époque, comme beaucoup de gens, j’ai eu à faire des interfaces dans Photoshop et je n’ai pas honte. (*rires*)

Thomas : L’époque Photoshop n’est pas si loin que ça finalement. (*rires*)

Colbys : Ensuite, je suis passé dans Illustrator quand j’ai été moins c*n (*rires*), puis Sketch, Adobe XD éventuellement, même si je préférais Sketch et finalement dans Figma depuis quelques années. Pourquoi j’ai fait cet historique et que je n’ai pas juste donné une réponse simple et courte ? Parce que les outils vont et viennent au fil des années et des projets, il est bien de se renseigner sur les outils les plus utilisés et de les tester. Ça permet de se faire une idée de plus et d’avoir plus d’une corde à son arc au cas où les besoins d’un projet imposent un outil plutôt qu’un autre. Mais ce qui importe le plus, ce sont les compétences et la pensée critique. C’est un truc sur lequel je reviens souvent, plus on progresse en tant que designer et plus le plus gros de notre investissement doit aller vers tout ce qui nous aide à améliorer notre exercice de la pensée, à améliorer la main qui va manier l’outil. Pas à s’inquiéter tant de l’outil.

Thomas : D’accord, toi, mais pas l’outil. 

Colbys : Exactement. Même si ça reste important si tu travailles avec un outil usé, ce n’est pas efficient tu vois, mais déjà, tu vas perdre beaucoup de temps, tu vas peut-être même te blesser, mais il faut trouver un ratio où le plus gros de ton investissement va sur toi. Comment développer ton esprit critique.

Thomas : Ça ramène un peu aussi aux soft skills finalement. Les deux sont importants, mais avec une balance entre les deux. D’ailleurs, pour rester dans le côté pratico pratique, on a parlé quand même d’outils. Est-ce qu’il y a des projets pratiques ou des exercices que tu pourrais recommander pour ceux qui nous écoutent pour développer ses compétences en UX en tant qu’autodidacte, qu’est-ce qui pourrait animer une journée de quelqu’un qui veut être beaucoup plus performant dans notre métier.

Colbys : L’exercice que je recommande le plus souvent, c’est de choisir un service ou un produit du quotidien et d’essayer de l’améliorer. Je pense notamment au distributeur de billets par exemple, une app qu’on affectionne, les réseaux sociaux. Voilà, j’ai souvent recours au générateur de défis comme “Designercize“. C’est designer et exercice, un mix des deux.

Thomas : Ok, une fusion ? (*rires*)

Colbys : Exactement. C’est quand je suis à court d’idées, bon après voilà, je ne suis jamais à court d’idées. Comme je disais plus tôt, je screen à foison, je vais prendre des photos. Dès que je tombe sur un truc, je fais un screen, je mets de côté et je me dis “ok le jour où je veux juste faire un design challenge, je vais me pencher sur ça”. Et j’ai toujours des trucs de côté. Mais les bienfaits de ce type d’exercice, c’est que ça force à la réflexion. 

 

Parce qu’on est obligé de comprendre ce qu’on veut, ce qu’on veut améliorer avant même de se dire comment. Et ça, c’est une très bonne première étape. Ensuite, il permet de se rendre compte qu’on ne connaît pas toutes les contraintes qui ont été imposées à ceux qui ont réellement créé le produit qu’on critique. Parce que souvent, il est facile sur un coup de tête de dire “mais pourquoi ils n’ont pas fait ça ?” Moi-même je le fais, je ne m’en cache pas. Mais à partir du moment où on se pose deux secondes et qu’on commence à réfléchir, “ok, en fait il y a ça, ça, ça”, et ils ne sont pas si c*n (*rires*).

 

Voilà, ils ont eu un certain nombre de contraintes et comme tout designer, qu’ils soient graphiques, industriels ou je ne sais pas, ils ont dû faire une décision, accepter telle chose, rejeter telle chose, trouver un compromis quoi.

Thomas : Il y a souvent ça avec les développeurs. (*rires*)

Colbys : C’est souvent comme ça. (*rires*)

 

Et parfois, on se rend compte que l’on n’a quasiment rien à dire sur l’outil, ça arrive. Je me souviens la première fois que j’ai fait l’exercice d’essayer d’améliorer un distributeur à billets, je me suis gratté un peu la tête. On se rend compte que sur les boutons, il y a déjà du braille pour les aveugles par exemple.

Thomas : C’est ça, c’est accessible. Il y a la population, la cible, il y a énormément de facteurs qui rentrent en jeu.

Colbys : Totalement, après oui, on peut trouver des petites choses comme “je vais sur mon téléphone et le distributeur me donne des billets”. Mais l’outil en lui-même, on ne peut pas nier qu’il a été très bien pensé.

Thomas : Et en tout cas le premier point que tu as dit sur la réflexion, ce n’est pas forcément qu’un seul challenge UI, ce n’est pas forcément qu’un seul challenge de beauté qui peut être souvent aussi beaucoup repris, en tout cas de nos jours. Mais vraiment le fond du problème, qu’est-ce qui se passe ? Comment on le fait ? Et toutes les questions qu’on peut se poser et il y en a une multitude effectivement.

Colbys : Tu as mentionné un truc où j’aimerais rebondir, c’est que tu as dit que c’était un exercice de réflexion. J’aimerais aussi rajouter qu’après ça force un exercice de valeur dans le sens où on oublie souvent qu’on veut délivrer de la valeur. Donc il ne s’agit pas d’avoir 100 idées. Il s’agit d’avoir dans le lot au moins quelques-unes qui vont délivrer une certaine valeur. Tout à l’heure, j’ai donné l’exemple c*n de “ouais, je peux taper des trucs sur mon mobile et ça va me sortir des billets”. Voilà, je l’ai généré bêtement et il se trouve qu’en fait “oui d’accord. C’est quoi l’intérêt Colbys” ? (*rires*) Admettons que ça me coûte 100 000 € à développer pour, je ne sais pas moi, peut-être 15 distributeurs.

Thomas : Il n’y a pas de plus-value derrière.

Colbys : Oui voilà, quelle est la plus-value ? Même si en ne faisant rien, je suis capable d’atteindre le même objectif. Pourquoi tu veux que je dépense 100 000€ pour cette nouvelle fonctionnalité ? Donc ça force aussi à penser un peu plus comme ça : valeur et réflexion.

Thomas : En tout cas, ça, ça s’acquiert aussi avec l’expérience dans notre métier, plus on voit de choses, plus on arrive à avoir ce réflexe, plus on arrive à voir ces détails qui comptent beaucoup. Peux-tu nous partager maintenant des expériences plus personnelles ou des anecdotes sur les défis que tu as pu rencontrer en tant qu’autodidacte en UX ? Et comment surtout, tu les as surmontés ?

Colbys : Oui, il y en a un qui est facile, après c’est celui qui me vient le plus facilement en mémoire. Il y a plusieurs années au début, j’avais postulé pour être UX Designer Junior dans une boîte. Je ne me souviens même pas du nom. Je sais juste que j’ai conservé le mail comme motivation et comme rappel. Mais j’ai reçu une réponse qui me disait que la personne qui me répondait disait qu’elle savait que je pouvais le faire et que j’avais une approche très intéressante quand même pour quelqu’un de junior et que j’aurais carrément fait l’affaire si j’avais le diplôme. 

 

Donc ça a tendance à changer. J’espère en tout cas aujourd’hui. Il a vraiment commencé son argumentaire comme ça et au final, il m’a ramené au diplôme. Et à ce moment, je me suis posé, je me suis dit mais “à quel point le diplôme est si important que quelqu’un est prêt de se passer de quelqu’un qui sait qui pourrait faire le taff ?”. J’ai commencé à me mettre à la place de ce fameux recruteur et je me suis dit, ce n’est que mon hypothèse, quand les gens recrutent quelqu’un qui a un diplôme, c’est une manière de dérisquer le recrutement. C’est-à-dire que si c’est un mauvais recrutement, ces gens-là, ils peuvent dire “ah, mais cette école forme des bras cassés”. Il y a toujours moyen de se dédouaner et ce n’est pas pour peindre le recruteur sous un mauvais jour ou autre. Pas du tout. Mais en gros, c’est quoi le meilleur choix que je fais sans pour autant me tirer une balle dans un genou ? À leur place, je me serais posé la même question. Et il se trouve que celui qui a un diplôme, il est un peu plus rassurant que celui qui n’en a pas eu.

 

Et là, je me suis dit “ok, d’accord”. En fait, c’est ce que je vais faire, c’est qu’il faut juste que je taff, que je devienne bien, bien mieux, mieux, tellement mieux. Qu’à un moment, l’idée de me demander mon diplôme ne traverse plus l’esprit de personne. Ou qu’au contraire, il me le demande et après il se dise “non mais je m’en fous. Je vais prendre le risque.”

Thomas : Quelque chose de secondaire finalement. 

Colbys : Exactement, que la compétence suffise à faire oublier l’absence de diplôme. Et c’est très important quand on est autodidacte. Il faut faire cet exercice d’empathie qu’on fait sur les utilisateurs. Il faut le faire aussi sur les gens qui nous recrutent ou les gens dont on attend quelque chose. 

 

Thomas : L’environnement finalement.

Colbys : Voilà, eux aussi veulent quelque chose, ils veulent éviter aussi quelque chose. Il faut voir comment on peut trouver un compromis. Tirer parti de tout ça.

Thomas : Ça a été un défi en fait, et ça a été aussi, je ne vais pas rentrer dans les clichés, mais un échec sur lequel tu as pu te relever. Et j’aime bien ce côté un peu fun fact. Mais ce que tu as dit que tu avais gardé, ce mail-là, peu aussi te remettre en question ou en tout cas te motiver à faire mieux. C’est un petit détail qui change tout vraiment, je pense dans la façon de penser peut-être en tant qu’autodidacte et de ne pas se laisser reposer sur des connaissances, des acquis et de continuer.

 

Tu es très actif sur LinkedIn comme on a dit au début dans l’intro et au quotidien, tu postes des posts assez inspirants quand même. J’ai l’occasion de te suivre et de lire tout ce que tu fais le matin dans le métro. Je peux voir un peu tout ça sur divers outils, des fonctionnalités, des nouveautés. Est-ce que t’as un petit fun fact là, à nous donner ? Typiquement, je ne sais pas le nombre de post approximatif que tu as déjà publiés sur LinkedIn. (*rires*)

Colbys : Là, tu me poses une colle, une colle vénère, je n’en ai aucune idée (*rires*). Vraiment aucune idée. Tout ce que je sais, c’est qu’au début, je postais par défi, par nécessité. Donc j’ai posté pendant 1 à 2 années, je postais 3 à 5 fois par semaine. Ensuite je suis descendu à 3. Et là, je poste plutôt quand j’ai quelque chose vraiment d’intéressant ou quelque chose qui me fait vibrer à partager. Ça ne veut pas dire qu’avant je partageais des conneries, pas du tout (*rires)*. Ça veut juste dire que c’est un exercice qui fait mûrir dans tous les cas. Au moment où je commençais et aujourd’hui, je suis plus la même personne et je n’ai pas forcément envie de partager les mêmes choses ou des choses que je ne trouve pas pertinentes. Le monde est rempli de gens qui partagent différentes choses. Je suis sûr que voilà, on trouve facilement quelqu’un qui postait ce que je postais là au début et tout ça. Mais si on devait évaluer ça, je ne sais pas, on serait à des milliers de posts.

 

Thomas : Plus proche des 10 000 non ? (*rires*)

Colbys : Oui, oui, parce que j’ai commencé à être actif en 2018. On est en 2024, mais ça en fait quelques postes effectivement. (*rires*)

 

Thomas : D’ailleurs, avec tous tes posts, de nombreuses personnes peuvent rester à l’affût. En tout cas des tendances et des nouveautés. Je pense que ça aide quand même pas mal de personnes. Mais avant ça, il y a forcément toi en intermédiaire entre tes posts et nous. Comment tu fais pour rester à jour dans notre domaine qui est vraiment en constante évolution ? Je sais que tu pars sur de la curation de contenus, tu mets plein de choses à droite à gauche, mais est-ce que t’as un rituel quotidien ? Est-ce que tu vois comment tu fais pour rester vraiment au courant de tout ce qui se passe ? 

 

Colbys : J’aime bien comment tu as fini ta question. En vrai, personne n’est au courant de tout ce qui se passe.

 

Thomas : C’est vrai.

Colbys : Parce qu’il se passe trop de choses, bien trop pour qu’un humain puisse suivre. Mais ce que je fais, c’est passer 30 minutes par jour à me perdre sur internet. Vraiment, j’y vais sans aucun but précis. Et de sites en sites, je tombe sur des choses intéressantes. Par exemple, quand je vois un article de TechCrunch qui dit telle start-up a levé tel fonds, je vais voir le site de la start-up, le site qu’elle propose, le service qu’elle propose, comment le site est fait. C’est pareil quand j’ai l’opportunité de tester un produit numérique ou physique, je vais capturer des points intéressants pour les revoir plus tard. Une capture d’écran direct sur mon smartphone ou si c’est une expérience dans la vraie vie dans le métro, je vais le prendre en photo. Je tiens à faire une dédicace à ma chérie qui doit être fatigué de moi. (*rires*)

 

Thomas : Qui te soutient et qui te supporte. (*rires*)

 

Colbys : Qui me supporte parce que voilà “il faut qu’on y aille” “non mais attends attends attends, je dois prendre en photo ce truc-là”. (*rires*)

 

Thomas : En tout cas, nous ça nous sert. (*rires*) 

 

Colbys : J’ai fini par la déformer, ce qui est marrant parce qu’aujourd’hui, quand elle tombe sur des choses, elle me dit ” Colbys, je pense que tu vas adorer ça” et elle m’envoie des captures d’écrans. (*rires*)

Thomas : Très bien, y’a pas de souci (*rires*). Là, on a quand même dit pas mal de choses. Et au global, si tu devais résumer un peu, quels enseignements tu tires finalement de ton expérience, de ce que tu as pu vivre en tant qu’autodidacte, qu’est-ce que tu nous dirais ?

 

Colbys : Alors, je ne veux pas sonner comme un gourou d’Instagram en mode “No Pain No Gain” (*rires*). Mais le maître mot, je ne vais pas mentir, c’est la discipline. Honnêtement, la discipline, ça laisse la liberté à celui qui sait l’exercer, de faire des choix. En fait, on est plus esclave d’un truc en particulier ou impulsif. La discipline va pouvoir aider à planifier et à aller au bout des choses. Malgré les difficultés, malgré l’absence de validation extérieure. Discipline résilience je dirai. C’est vraiment très puissant, c’est un muscle que je recommande de développer le plus tôt possible et aussi de l’exercer aussi fréquemment que possible.

 

Thomas : Ok, ok, intéressant. En plus, la discipline peut s’apprendre à l’école et dans les études supérieures. Mais effectivement, si on part très tôt en tant qu’autodidacte, c’est vrai que c’est un muscle qui peut être développé plus difficilement.

Colbys : Déjà à l’école, on peut avoir de la discipline. Mais c’est une discipline qui nous est relativement imposée. Une discipline qu’on va avoir pour satisfaire peut-être une figure, un tuteur, un parent ou même un prof qu’on aime bien. Mais le fait d’être seul dans la pièce, d’avoir cinq tentations sous les yeux et de décider de faire la seule action la plus difficile où on sait qu’on devrait faire, qu’on est livré à soi-même, c’est un autre niveau de discipline. 

 

Thomas : Jouer aux jeux vidéo ou travailler. (*rires*)

 

Colbys : Quand tu as la PS5 qui te regarde droit dans les yeux ou une soirée, un verre etc. C’est difficile de dire non. (*rires*)

 

Thomas : Donc discipline le mot à garder en tout cas de l’enseignement. Pour finir, après tout ce que tu nous as donné sur ton expérience, tes défis, tes anecdotes, etc. Quels conseils, au-delà de l’enseignement, que tu donnerais à ceux qui veulent tenter l’expérience, si on peut appeler ça vraiment une “expérience” ?

Colbys : Les conseils que je peux donner, c’est si vous pouvez vous payer une bonne école, faites-le. Mais dans bonne école, je fais exprès d’être vague parce que selon l’année ou le milieu, une bonne école c’est relatif. Ça vous donnera un cadre et un réseau. Ça ne vous évitera pas de développer un esprit autodidacte. Vous devrez quand même apprendre à apprendre tout seul, mais ça vous donnera un avantage si vous le faites sérieusement. Si pour une quelconque raison, vous ne pouvez pas ou ne voulez pas aller dans une école, dans ce cas, commencez à développer une discipline à toute épreuve et de l’humilité. Faites ce que vous avez dit que vous feriez, quand vous avez dit que vous le feriez, et cherchez à apprendre quelque chose de toutes les personnes que vous croisez. Ça paraît petit, mais tous ceux qu’on croise ont quelque chose à nous apprendre. Ah oui, parce que quand nous, par exemple, on passait notre temps à faire une activité A, eux potentiellement passer leur temps à faire une activité B. Il y a forcément une chose qu’ils savent de plus que nous. Voilà, j’ai aucun doute sur ce sujet-là. Il faut juste avoir l’humilité de dire quand on découvre.

 

Thomas : Ne pas avoir peur de ne pas savoir en fait.

Colbys : C’est ça, l’état par défaut pour moi, c’est de ne pas savoir. C’est juste que voilà, culturellement ou ça dépend, on peut ne pas être motivé ou récompensé de montrer son ignorance, mais c’est ok de pas savoir. On part tous de là, on a tous appris à marcher. Il faut juste pas hésiter à le dire.

 

Thomas : C’est souvent difficile, on n’a peut-être pas l’occasion ou des fois l’audace de le dire, mais finalement, je pense que c’est quand même un très bon moyen d’apprendre.

 

Colbys : Ah oui, c’est salvateur et même quand on le dit après, on a un poids qui quitte notre esprit.  On n’a plus à performer l’expert ou l’infaillible parce qu’on a avoué qu’on était ignorant. Donc le fait de le dire est de venir vraiment dans ce sens-là, on est plus en mode “ah, il faut que je prouve quelque chose sinon ils vont se rendre compte”, non non ! Dis juste “j’avoue que je suis un ignorant”. J’espère sortir de cette discussion moins bête. Allez, c’est parti ! Alors voilà, c’est un truc qui rejoint pas mal un article que j’ai écrit il y a quelques mois, ou peut-être même un an, je sais plus. Il se nomme 5 conseils que je donne souvent aux UX designer junior/confirmé. On peut le trouver sur ma page LinkedIn ou sur Medium et je joindrais le lien.

 

Thomas : Ok, en tout cas tous les conseils que tu nous as donnés peuvent servir à la fois donc aux personnes autodidactes, mais également aux personnes qui sont en entreprise, qui ont suivi de formations, qui ne sont pas forcément freelances ou qui sont à leur compte, etc, mais qui sont aussi dans les entreprises. Et je trouve que ça peut avoir vraiment un impact sur plusieurs types de personnes. Et donc comme tu le disais, si les auditeurs veulent te suivre ou te contacter, ou même te poser des questions pour compléter un peu ce qu’on a dit, ils peuvent le faire sur LinkedIn et Medium, c’est ça ? 

 

Colbys : LinkedIn et Medium ouais.

 

Thomas : Ok, parfait. En tout cas, je te remercie Colbys d’avoir pu prendre du temps pour ce podcast, pour cet échange riche et très intéressant et d’avoir consacré du temps pour donner toutes les informations, me donner et donner aussi aux auditeurs qui nous écoutent. Merci en tout cas. 

 

Colbys : Merci à toi de m’avoir reçu.

Thomas : Avec plaisir.

 

Nous arrivons à la fin du podcast et je tiens également à remercier tous nos auditeurs et auditrices. Vous êtes de plus en plus nombreux à écouter le podcast Un Poil d’UX de La grande Ourse. N’hésitez pas à vous abonner, à réagir, à partager le lien de l’épisode s’il vous a intéressé. Si vous souhaitez en savoir plus sur d’autres sujets UX, retrouvez d’autres articles de blog ou d’autres podcasts sur notre site et plateformes d’écoute. Et si vous nous suivez sur les réseaux sociaux, de nouvelles choses arrivent en 2024.

 

Merci et à très bientôt sur le podcast Un poil d’UX.

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