Les fautes d'orthographes nuisent-elles à l'ux
10/04/2023

Les fautes d’orthographes nuisent-elles à l’UX ?

L’orthographe est parmi les principaux gages d’un contenu de qualité qui assure aux lecteurs une lecture fluide. Or, les fautes d’orthographe conduisent directement à une mauvaise expérience utilisateur, qui incite le lecteur à s’orienter vers d’autres contenus plus pertinents.

 

Les erreurs d’orthographe peuvent refléter mal l’entreprise et procurer une mauvaise incidence sur sa relation avec ses clients et sur sa réputation.

 

Revenons en détail dans la suite de cet article sur comment les fautes d’orthographes nuisent-elles à l’UX.

Les fautes les plus courantes en français

Bien que l’orthographe soit importante, elle est parfois difficile à maîtriser. Voici les fautes les plus fréquentes à éviter : 

  • L’omission des lettres et les fautes de frappe sont sans doute les erreurs les plus courantes. 
  • La conjugaison au pluriel des mots qui n’ont qu’un seul genre. Pour ne pas commettre cette erreur, il suffit de se rappeler les règles de base du pluriel : les noms terminés en -s, -x, -z ou -sh prennent un -es au pluriel ; les autres noms prennent un -s.
  • La conjugaison au pluriel alors que le mot est au singulier.
  • L’utilisation d’un verbe à l’infinitif et de son participe passé à la place du verbe conjugué.
  • La complication de l’accord des nombres cardinaux. Ces grandeurs sont généralement invariables en nombre et en genre, par exemple : vingt centimes, cinq mille, six heures, etc. Cela, sauf quelques exceptions :
  • Le zéro s’accorde en nombre, lorsqu’il est utilisé en tant que nom : deux zéros.
  • “Un” s’accorde en genre : une soirée, mille et une fois, etc.
  • “Cent” s’accorde en nombre s’il n’est pas placé entre deux nombres. En effet, on écrit : deux cents, deux cent dix.
  • La confusion entre le futur “ai” et le conditionnel présent “ais”.
  • La confusion des genres : masculin/féminin.
  • L’omission de mettre une majuscule aux noms propres ou aux titres.
  • Une ponctuation mal gérée.
  • La conjugaison des verbes, après l’utilisation de la conjonction de subordination “si”. Par exemple : 
  • Pour si + présent, il faut conjuguer le verbe de la proposition principale au futur, comme : si j’ai de l’argent, je te donnerai.
  • Pour si + imparfait, il faut utiliser le conditionnel présent dans la proposition principale, comme : si les employés étaient responsables, le projet aurait plus de chances de réussir.
  • Pour si + plus que parfait, il faut employer le conditionnel passé la proposition principale, comme : si l’utilisateur avait été familier avec le logiciel, il n’aurait pas perdu assez du temps.
  • La concordance du mot “tout”, s’il s’agit de :
  • Un nom, il faut respecter l’accord en nombre au singulier et au pluriel : toute personne, tout enfant, etc.
  • Un déterminant qui précède un nom, il faut l’accorder au genre et en nombre avec le déterminant : tous les jours, toutes les soirées, etc.
  • Un pronom, il faut l’accorder en genre et en nombre avec le nom auquel il fait référence. Par exemple : il a rencontré tous les camarades avec qui il a fait son stage.
  • La confusion entre “ce” et “se” : 
  • Le “ce” est un pronom démonstratif, qui s’utilise comme suit: ce chemin, ce choix, etc.
  • Le “se” est utilisé avec un verbe pronominal, comme se laver, se promener, se moquer, etc. 
  • La confusion entre “sa” et “ça”. En fait, “sa” est un pronom possessif : sa carte, sa voiture, etc. Par contre, “ça” est un pronom : ça se développe, ça varie, etc.
  • La confusion entre “ce” et “se”. Le “ce” est un pronom démonstratif qui précède un nom : ce téléphone, ce stylo, etc. Le “se” est un pronom personnel qui précède un verbe, comme : se nourrir, se rencontrer, etc.
  • L’accord de l’adjectif de couleur. Généralement, ce dernier s’accorde en genre et en nombre avec le nom correspondant : une robe noire, des boules bleues. Cela en dehors de ces exceptions : 
  • Les adjectifs de couleur composés restent invariables : une chemise vert clair.
  • L’adjectif de couleur suivi d’un autre adjectif pour décrire le même nom demeure invariable : “des pantalons bleu foncé”. 
  • Certains adjectifs restent fixes : des tapis orange, des boucles bronze, etc.
  • L’accord du participe passé. Cela dépend de plusieurs facteurs : 
  • Avec l’auxiliaire “être”, le participe passé s’accorde en genre et en nombre.
  • Avec l’auxiliaire “avoir”, le participe passé reste invariable s’il est placé avant le complément d’objet : “il a ouvert des horizons”. Par contre, il s’accorde en nombre et en genre, s’il est placé après le complément d’objet : “Ces affaires, je les ai rangées”.
  • L’utilisation de l’infinitif. Pour employer judicieusement cette forme, il faut respecter ces règles : 
  • Dans le cas de la succession de deux verbes, le deuxième doit être à l’infinitif : “je vais organiser”.
  • Le verbe doit être mis à l’infinitif, s’il est précédé par les prépositions : sans, pour, de, à, comme cet exemple : persévérer pour réussir, partir sans prévenir, etc. 

 

Par ailleurs, on ne peut pas négliger la croissance du phénomène des fautes d’orthographes sur le web, qui deviennent de plus en plus fréquentes et commencent à détruire les principes de la bonne orthographe. La raison principale est due à l’utilisation massive des smartphones, des tablettes et du langage SMS, qui rendent les gens moins vigilants quant à la qualité de leurs écrits.

 

Bien que le langage SMS et les textos soient un langage de communication rapide à échanger et facile à interpréter par les utilisateurs, toutefois, ils représentent une menace sérieuse pour la bonne orthographe.

 

Le fait de ne pas gérer ces erreurs et de ne pas mettre en place une stratégie efficace pour les éviter, peut procurer de lourdes répercussions sur la qualité de l’UX.

Comment les fautes d'orthographes peuvent impacter l’UX ?

Les fautes d’orthographes font partie intégrante des copies et des microcopies créées par l’UX writer. Bien évidemment, l’erreur est humaine et elle peut survenir même après les relectures et les vérifications que le rédacteur UX a effectuées pour construire un contenu de qualité.

 

Malgré les avancées progressives des outils et des techniques de correction automatique, certaines erreurs d’orthographe peuvent passées inaperçues et brouiller le contenu. On assiste aujourd’hui à l’apparition de solutions d’assistance à la rédaction qui reposent sur l’intelligence artificielle pour produire des contenus optimisés pour le SEO et particulièrement purgés de fautes.

 

Toutefois, l’infiltration des fautes d’orthographes reste toujours possible et peut engendrer des conséquences négatives sur l’expérience utilisateur, qui se manifestent dans les attitudes qui suivent. 

 

Générer la confusion de l’utilisateur

 

L’art de communication par le biais des mots constitue un moyen efficace pour :   

  • Impressionner les lecteurs.
  • Assurer une lecture linéaire et rapide.
  • Garantir la bonne compréhension du contenu.

 

Par ailleurs, la bonne ponctuation est indispensable pour : 

  • Rythmer la lecture et la rendre plus conviviale. 
  • Délimiter les phrases et faire émerger les rapports sémantiques et logiques entre leurs éléments.
  • Introduire des intonations de manière à faciliter l’appréhension des pensées et les véhiculer de manière plus agréable. 

 

Dans le cas inverse, avec la présence des fautes d’orthographe en plus d’une ponctuation mal pensée, l’utilisateur peut être déconcerté. Ces désagréments peuvent altérer le sens des idées et paralyser la lecture de ce dernier. Ce qui conduit automatiquement à une expérience utilisateur frustrante. 

 

Par exemple, la présentation d’un rapport qui renferme des erreurs d’orthographes aux décideurs, clients et partenaires est mal perçue par ces derniers. Cela donne une mauvaise impression sur les habiletés de la personne qui a rédigé le rapport et sur la compétence de toute l’entreprise en général.

 

Diminuer l’engagement des lecteurs

 

Une UX insatisfaisante contribue à réduire la rétention des lecteurs et à augmenter leur désintérêt. Cela peut entraîner une hausse du taux de rebond et générer un déclin dans le trafic. Ce qui peut s’accompagner également par une régression dans le référencement naturel (SEO) du site, puisque le moteur de recherche sanctionne les sites qui présentent des contenus non performants, en les déclassant dans les pages de résultats.

 

Par ailleurs, les moteurs de recherche peuvent admettre un niveau de tolérance orthographique, surtout pour les sites e-commerce et les sites informationnels, puisque les fautes d’orthographe sont courantes sur ces derniers. Cela dans le but d’optimiser l’expérience de recherche et de répondre favorablement aux requêtes des internautes.

 

Le problème peut s’intensifier dans le cas de traduction multilingue des copies produites. En effet, chaque langue dispose de ses propres règles orthographiques et grammaticales, qui doivent être respectées pour gagner l’engagement des lecteurs ciblés, qui sont répartis à travers le monde.

 

Réduire la confiance envers la performance de l’entreprise

 

La copie qui contient des fautes d’orthographe suscite les soupçons du lecteur envers la compétence, la performance et la rigueur de l’entreprise. Étant donné que l’équipe prenante n’a pas fait attention à ce genre de fautes et que l’entreprise tolère la publication de copies non assez propres, alors, il n’est pas garanti que cette enseigne sera sérieuse dans sa communication avec ses clients.

 

Notamment, l’envoi d’une newsletter ou d’un mail au client, qui contient des fautes d’orthographes, accentue la méfiance de ce dernier à l’égard de l’offre proposée et finit souvent par l’abandon du message.

 

Pareillement, ces fautes provoquent un effet néfaste sur la communication de l’entreprise avec ses partenaires, notamment via les mails. La qualité des messages envoyés expose aux destinataires les aptitudes de l’entreprise et influence grandement leurs décisions : donner suite à la collaboration ou chercher un partenaire plus compétent.

 

La rédaction d’article de blog parsemé de fautes orthographiques, syntaxiques ou grammaticales dispose d’une incidence très négative sur la réputation du rédacteur et du site publiant ce contenu mal conçu.

 

La rédaction de fiche produit avec une orthographe irréprochable témoigne de la performance de l’e-commerçant et de sa crédibilité. Par contre, la fiche qui contient des abréviations non explicites avec une ponctuation manquante ou non cohérente avec le contenu est parmi les éléments préjudiciables à l’image du site ecommerce.

 

La perte de confiance entraîne un lot d’inconvénients qui peuvent ternir la réputation de l’entreprise. Notamment, elle peut faire face à :    

  • Un manque de fidélité des clients, qui peuvent se transformer en mauvais ambassadeurs, qui diffusent des commentaires et des avis négatifs à propos du professionnalisme de l’entreprise.
  • Une fêlure dans sa relation avec ses clients et ses partenaires.
  • Une dégradation de ses ventes en ligne, s’il s’agit d’une boutique e-commerce.

 

Construire une mauvaise image de marque de l’entreprise

 

Les erreurs d’orthographes donnent l’impression que l’entreprise manque de qualité dans ses prestations et qu’elle ne consacre pas le temps nécessaire pour soigner les détails et offrir une expérience utilisateur complète.

 

Impacter négativement les conversions et le ROI

 

La qualité réduite de l’UX est à l’origine de l’abandon du panier et de la fuite des visiteurs. Cela dit, ces derniers ne finalisent pas toutes les étapes du tunnel de conversion, ce qui affecte directement le ROI de l’entreprise et peut l’entraver à concrétiser ses objectifs comme prévu.

Comment éviter les fautes d’orthographe ?

Il est parfois difficile de prendre conscience de ses propres fautes et il arrive même de les commettre par ignorance des règles orthographiques de la langue correspondante.

 

Par ailleurs, malgré l’utilité des logiciels de correction automatique, par contre, ils manquent parfois d’efficacité, notamment, au niveau d’adaptation aux nouvelles règles d’orthographe mises en place.

 

Bien évidemment, ces logiciels ne parviennent jamais à remplacer les correcteurs humains. En effet, ils ne peuvent pas toujours comprendre l’intention du rédacteur et considèrent parfois certaines formulations comme erronées, alors qu’elles sont correctes. 

 

Dans cette optique, il est pertinent de :   

  • Recruter un rédacteur UX natif, professionnel et expérimenté pour garantir la rédaction de copies consistantes et propres.
  • Se référer à un correcteur compétent pour passer en revue toutes les copies et les microcopies et réaliser les corrections nécessaires.
  • Se faire aider par les suggestions des correcteurs orthographiques pour accélérer la rédaction et la correction des contenus, sans en faire 100 % confiance. 
  • Relire à plusieurs reprises ce qui a été écrit.

 

Ainsi, on peut assurer que les lecteurs profitent d’une expérience de lecture plaisante qui les incite à consulter la majorité du contenu et pourquoi pas, à passer à l’acte de conversion.

Mot de la fin

La gestion des erreurs d’orthographes est une étape incontournable dans la conception du produit, permettant de composer une expérience utilisateur intéressante et de diffuser une bonne image de l’entreprise.

 

La bonne orthographe est parmi les éléments importants pour renforcer la compétitivité d’une enseigne et affirmer son professionnalisme aux yeux des moteurs de recherche et de ses clients et partenaires.

 

Autrement, la présence de fautes d’orthographe sur les différents supports de communication (site web, blog, campagne mailing, etc) peut nuire à la lisibilité du contenu et renvoyer une image professionnelle médiocre.

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